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Réfugiés climatiques : Les grands oubliés

kinaassociation

Trop souvent noyés au milieu des milliards de réfugiés qui traversent le globe chaque jour, les réfugiés dits « climatiques » ne sont que très peu représentés et écoutés. Dans cette optique, nous verrons pourquoi le concept de réfugiés climatiques est amené à prendre de plus en plus d'importance?



Si des hommes et des femmes décident de quitter leurs terres natales, c'est principalement à cause de "raisons liées à un changement environnemental soudain ou progressif influant négativement sur leur vie ou leurs conditions de vie ".

C’est donc le changement de la configuration terrestre qui pousse des centaines de milliers de personnes à s’exiler.


Mais voyons de plus près les phénomènes climatiques qui ne cessent de faire augmenter le nombre de réfugiés climatiques.





MAIS POURQUOI DES GENS SONT FORCÉS DE QUITTER LEUR RÉGION ?


Quoi que l'on puisse dire, les activités humaines ne sont pas innocentes dans ces nombreux déplacements.

En effet la déforestation, la salinisation et les problèmes de toxicité des sols entraînent une disparition des ressources vitales (notamment l’eau).

Par une surexploitation des sols, les activités anthropiques rendent de nombreuses terres inhabitables (bien souvent des territoires proches de grandes usines sont peu viables).

Toutes ces dégradations sont préjudiciables aux familles d'agriculteurs qui pour survivre, devront se déplacer.


Mais depuis plusieurs années les conséquences du réchauffement climatique sont de plus en plus visibles et entraînent de nouveaux déplacements de populations.


L’Humanité semble être prise dans un engrenage sans réelle fin, la hausse des émissions de gaz à effet de serre entraîne l’augmentation de la température terrestre et donc la fonte des glaces qui est l’une des causes de la montée du niveau marin.


La montée de l’Océan met en danger de nombreux États Insulaires qui voient décennies après décennies leurs terres se réduire.

On sait que selon certains experts les Îles Tuvalu devraient être englouties entre 2050 et 2100. C'est environ, 12 000 habitants qui perdront leurs terres et devront se déplacer pour survivre.


La fonte des glaces entraîne aussi le déplacement de populations de l’Arctique vers des régions plus pérennes.


De plus, l’augmentation significative du nombre de catastrophes naturelles réduit considérablement la viabilité de quartiers tout entier.

Due à leur incapacité de résistance, certains pays n’ont pas le portefeuille financier pour reconstruire systématiquement les habitations détruites (de même pour les habitants) c’est le cas par exemple au Bangladesh.

Alors le seul moyen de s’en sortir pour certains est de quitter des conditions de vie plus qu’instables.


Enfin la surexploitation des ressources Halieutique (pêche illégale par exemple) et l’explosion de marées noires de plus en plus grandes rendent certains points d’eau complètement morts.

Les pêcheurs sont donc privés de leur métier et ne peuvent plus trouver du travail dans leur région.



France Diplomatique


LES DIFFICULTÉS ET LES CONSÉQUENCES


Le plus difficile pour toutes ces personnes c’est qu’ils ne sont pas reconnus officiellement comme des demandeurs d’asile, en effet il n’existe pas de statut défini pour les réfugiés écologiques. D’ailleurs plusieurs pays ne sont pas favorables à l'accueil de ces réfugiés.

Régulariser leur situation une fois arrivés dans un autre pays est donc long et semé d'embuche.


Les petits États insulaires sont ceux qui perdent le plus d’habitants. Pourtant ce sont ces pays qui polluent le moins. C’est pourquoi plusieurs de leurs dirigeants tirent la sonnette d’alarme sur les conséquences tragiques du réchauffement climatique sur leurs territoires.

Ils demandent de l’aide au pays les plus riches pour préparer la fin de leur existence et attendent d’eux qu'ils consentent à accueillir plus de réfugiés climatiques (et facilitent les démarches administratives)


C’est dans cette perspective qu’Anote Tong, président des Kiribati déclare en juin 2008

« Se préparer pour le jour où notre pays n'existera plus est très douloureux, mais je pense que c'est ce que nous devons faire ».

On l’a donc bien compris, des milliers de personnes devront se préparer à quitter leur terre et celle de leurs ancêtres.

Le point de non-retour serait donc atteint en terme de réchauffement climatique pour ces populations.


Ce sont des nations entières, des peuples et des cultures qui sont voués à disparaître sans que les États les plus riches et les grandes Institutions intergouvernementales ne s’en préoccupent.

(Ces mêmes états qui sont clairement en retard sur leur engagement de la COP 21). Alors même que ces personnes ne sont pas reconnues par la jurisprudence internationale.


La disparition de ces terres entraînent aussi la disparition d’une faune et d’une flore exceptionnelle. Tout l’écosystème mondial en est donc déréglé ce qui entraîne dès lors la faillite de l’humanité.




*NDLR: Définition de l'Organisation internationale des migrations.


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