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L’impact écologique de la guerre

« l’environnement est la victime silencieuse des conflits armés » - ONU

Les effets de la Guerre sur l’environnement sont un phénomène aussi vieux que les conflits armés, mais qui s’évaluent à différentes échelles à travers l’histoire.

L’actualité récente montre que la guerre n’est pas loin et s’ajoute au changement climatique global par son impact sur la planète.

L’historicité des méthodes de guerre démontre que la modernité à rapporter des armes cause de plus grands dommages sur l’environnement.

À la politique de terre brûlée, qui consiste à la destruction des ressources et de la nature environnante entre autres pour les rendre inutilisables par l’adversaire, s’ajoute aujourd’hui les armes chimiques et nucléaires.

Dans les territoires concernés, la pression sur les écosystèmes est décuplée.

Voyons ensemble en détail ce phénomène.


Il est d’abord primordial de rappeler que la guerre n’est pas un élément conciliable avec l’écologie. Mais alors quels sont les risques ?


Pour les pays fortement industrialisés, les bombardements augmentent le risque de pollution des sols et des nappes phréatiques à cause des usines chimiques. Un risque particulièrement présent en Ukraine dans un pays qui couvre 6 % du territoire européen, mais on y recense 35 % de sa biodiversité avec quelque cent cinquante espèces protégées et de nombreuses zones humides, reconnues d’importance internationale par la convention de Ramsar en 1971.


Il est alors logique d’avancer qu’une large majorité des conflits comportent une dimension environnementale, notamment par la question des ressources.

Par exemple, nous pouvons citer les incendies causés par les armées irakiennes sur le pétrole koweïtiens durant la guerre du Golfe de 1991, causant une marée noire considérée comme l’une des plus importantes de l’histoire.

Par les explosions qui libèrent des substances comme des solvants, des engrais et de l’acide, les incendies se multiplient et détruisent les écosystèmes.


L’impact des guerres se mesure à long terme.

  • Par exemple, les sous-sols de la Somme et de la Meuse sont aujourd’hui encore contaminés par des quantités importantes d’obus de la Première Guerre mondiale libérant au passage des composés chimiques toxiques.

  • Idem en Afghanistan et au Nigeria ou des millions de mines disséminées polluent durablement des terres agricoles avec un effet dévastateur sur les populations paysannes.

Dans un même temps, les munitions utilisées sont constituées de métaux lourds comme du plomb, du mercure qui polluent aussi les sols, l’air et les eaux.


Dans les eaux, les quantités d’ammoniac sont nettement supérieures à la normale, idem pour les niveaux de nitrate menaçant l’ensemble des espèces présentes.


La question du nucléaire est aussi importante pour la pollution de la planète, en effet les bombes nucléaires tombées sur Hiroshima et Nagasaki lors de la seconde guerre mondiale ont laissé des traces indélébiles sur l’environnement dont les conséquences se ressentent encore aujourd’hui.

Il en est de même pour les différents essais nucléaires, comme ceux organisés par la France dans le Pacifique.

Plus globalement, les activités de défenses nécessitent des énergies fossiles favorisant le changement climatique. Il est important de noter que l’impact réel des forces armées est difficile à évaluer puisque les bilans carbone ne sont pas publics. Dans ce cas, les intérêts stratégiques sont plus importants que les efforts écologiques, et aucune législation oblige les armées à moins polluer.

Les déchets militaires de grande taille comme les véhicules s’ajoutent à l’ensemble et entraînent un défi majeur en matière de nettoyage.


Enfin, il est important de noter que la guerre peut mener à des écocides, dont on rappelle la définition : il s’agit d’un acte illégal commis en sachant qu’il y a une forte probabilité qu’il cause des dommages graves et étendus ou à long terme sur l’environnement.

Sauf que d’un point de vue juridique, le concept est mal reconnu à l’international et une entité ne peut être condamnée pour cela, manque de législation.

C'est pour cela que nous pensons qu'il serait judicieux d’ajouter les écocides à la liste des crimes de guerre.



Ainsi, les guerres en plus des victimes humaines, accentuent la pression sur la planète et accroissent les dégradations sur la planète, d’autant plus que les conséquences n’ont pas de frontière et s’étendent au delà du conflit.

Mais dans un mode ou les victimes humaines ne sont pas un moyen d’empêcher la guerre, la planète l’est encore moins.





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